Deschamps
a prévenu : «si l'un met en difficulté le collectif, il n'y a aucune chance
qu'il revienne.»
AFP
Le
sélectionneur Didier Deschamps avait rappelé Samir Nasri, finalement forfait,
en équipe de France pour la tournée sud-américaine de début juin «pour l'aspect
sportif» mais aussi pour évacuer le sujet dans la presse, a-t-il déclaré
dimanche à Montevideo en conférence de presse.
«Ça
m'aurait bien plu qu'il soit là sur l'aspect sportif bien évidemment, et par
rapport à vous aussi (la presse, ndlr), parce que vous en avez parlé beaucoup,
a dit le technicien. Je ne suis pas là pour dire que c'est trop ou pas. Le fait
qu'il ne soit pas là, si j'ai à le rappeler à un autre moment... au moins (s'il
avait été là) ça aurait été fini, vous auriez parlé de son retour, son
comportement, son niveau de jeu...»
«C'est
malheureusement partie remise certainement, à moins que vous n'en parliez pas
si j'ai à le reprendre plus tard, mais j'en doute un petit peu», a-t-il ajouté
dans un sourire.
«C'est
lui le premier déçu et triste: il a passé un an sans être dans le groupe équipe
de France, et avait une énorme envie et de la motivation, mais pour être là et
compétitif, il faut être en condition physique», a aussi dit le sélectionneur.
Nasri a
déclaré forfait mercredi dernier, «victime d'une tendinopathie rotulienne lors
du récent déplacement de Manchester City aux Etats-Unis», selon la Fédération (FFF). Le
milieu de terrain de 25 ans avait été suspendu trois matches ferme à la suite
de son comportement lors de l'Euro-2012, marqué par des insultes envers la
presse.
Jusqu'à
celle pour la tournée sud-américaine, il avait été ignoré de toutes les listes
de Deschamps depuis que ce dernier avait pris la succession de Laurent Blanc
après l'Euro.
«Aujourd'hui,
rien n'est facile, a estimé Deschamps sur la question du comportement des
joueurs. Mais on sera intransigeant. Je ne suis pas là pour voir tout ce qui se
passe, je ne suis pas sur le qui-vive mais attentif. On le répète, on insiste
et on va continuer. Je suis parti avec une idée directrice tout en laissant une
autonomie et une liberté. Mais le mot d'ordre est le même pour tout le monde:
si l'un met en difficulté le collectif, il n'y a aucune chance qu'il revienne.»
A
propos des jeunes
«Je
considère que c'était de mon devoir de penser au moyen terme, d'inclure des
jeunes un peu plus que je ne l'ai fait à dose homéopathique à certains
rassemblements», a-t-il estimé.
Le
défenseur Eliaquim Mangala, les milieux Josuha Guilavogui et Clément Grenier,
et l'attaquant Alexandre Lacazette ont été convoqués pour la première fois en A
à l'occasion de la tournée sud-américaine des Bleus (matches amicaux contre
l'Uruguay mercredi et le Brésil dimanche).
«Il y a
là plus de joueurs un peu plus jeunes, qui n'ont pas l'expérience internationale
aujourd'hui, mais qui pour moi peuvent représenter le futur, a-t-il développé.
C'est bien pour eux de passer par cette étape-là, pour que je puisse les voir
et qu'ils puissent toucher le haut niveau international. A eux de faire en
sorte de bien s'intégrer et aux anciens de bien les intégrer.»
Deschamps
alignera deux équipes «totalement différentes»
«Je
pars dans l'idée de concerner la grande majorité des joueurs, qui débuteront
soit le premier, soit le deuxième match. Je vais faire deux équipes totalement
différentes, en tenant compte que les trois »Espagnols« (Benzema, Rami et
Mathieu, ndlr) ne joueront pas mercredi, et pour cause, et après pour donner du
temps de jeu à tout le monde», a déclaré le technicien, sachant que les trois
joueurs évoluant en Espagne ont joué samedi dernier en clubs.
«Je ne
vais pas faire une équipe plus forte face à l'Uruguay ou plus forte face au
Brésil, mais avec le même objectif d'être le plus compétitif sur les deux
rencontres», a-t-il ajouté.
Concernant
les gardien, «Steve (Mandanda) va débuter un match, et Hugo (Lloris) l'autre»,
a-t-il précisé, réservant aux deux gardiens la primeur de son choix pour savoir
quel match chacun débutera.
Réf :AFP - ouest-france.fr
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